Le Garçon d’à côté – Katrina Kittle

 Le Garçon d’à côté

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Katrina Kittle

Le Livre de Poche
Mars 2013

567 pages

env. 7,90 €

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Quatrième de couverture :

« Dans une banlieue tranquille du Middle West, Sarah Laden, une jeune veuve, se bat pour élever seule ses deux garçons, Nate, 17 ans, et Danny, 10 ans. Une découverte fracassante concernant la famille de ses voisins et amis, accusés de pédophilie, va mettre à mal ce fragile équilibre. Des photos prouvent la culpabilité du père, mais la mère était-elle impliquée? Une enquête doit le déterminer. Sarah se retrouve à héberger leur fils Jordan, victime d’abus. Sombre et renfermé, l’enfant est en classe avec Danny. Alors que les Laden acceptent de devenir sa famille d’accueil, la place et les certitudes de chacun se trouvent remises en cause. Les voix puissantes de Sarah, Nate et Jordan alternent avec fluidité.Tour à tour, l’enfant, l’adolescent et l’adulte tentent de comprendre l’inconcevable et d’avancer. Sarah se donne pour but de redonner à Jordan goût à la vie et de l’aider à grandir. »

Mon avis :

★★★★★ 

Je trouve assez compliqué de parler de ce livre qui a été un vrai  coup de cœur. Malgré ses presque 600 pages, il a été lu plutôt rapidement. Je n’arrivais pas à m’en détacher. Je vais essayer d’expliquer ce qui m’a plus dans ce roman ^^

Tout d’abord la façon dont cela est présenté. L’auteure donne la parole a plusieurs personnages chapitre par chapitre, on a dont un point de vue plus ou moins omniscient sur la situation. Seul Danny reste complément mystérieux. Le fait d’avoir partagé les chapitres par personnage fait aussi que l’on s’attache plus à chacun d’entre eux. J’ai particulièrement aimé le personnage de Nate, surement car il est proche de mon âge et donc celui à qui je m’identifie le plus facilement.

Le sujet traité par l’auteure n’est pas simple et pourtant elle ne tombe ni dans le sordide, ni dans le mielleux. Elle sait rester juste dans sa façon d’expliquer, de nous exposer les sévices de qu’a subit Jordan. ON suit ses personnages se (re)construisent les uns avec les autres.

Un livre bouleversant qui fait réfléchir et se remettre en question. Des statiques sont données dans le livre sur la pédophilie. Je ne sais pas si ces chiffres sont là pour le coté romanesque ou si l’auteure nous donne ces informations stupéfiantes pour nous interpeller encore plus.

Un livre que je recommande fortement pour la force de ses personnages et pour leur amour.

Dojoji et autres nouvelles – Yukio Mishima

 Dojoji et autres nouvelles

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Yukio Mishima

Folio
Janvier 2002

125 pages

env. 2 €

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Quatrième de couverture :

« De l’univers des geishas aux rites sacrificiels des samouraïs, de la cérémonie du thé à la boutique d’un antiquaire, Mishima explore toutes les facettes d’un japon mythique, entre légende et tradition. D’une nouvelle à l’autre, les situations tendrement ironiques côtoient les drames les plus tragiques : que ce soit la jolie danseuse qui remet du rouge à lèvres après avoir renoncé à se défigurer avec de l’acide en souvenir de son amant, Masako, désespérée, qui voit son rêve le plus cher lui échapper, ou l’épouse qui se saisit du poignard avec lequel son mari vient de se transpercer la gorge…

Quelques textes étonnants pour découvrir toute la diversité et l’originalité du grand écrivain japonais. »

Mon avis :

★★★✩✩ 

J’écris mon avis une bonne semaine après avoir terminé ces nouvelles, mes souvenir seront donc assez flous ^^

Mon impression générale sur cette œuvre est que je pense ne pas avoir tout compris. Je n’arrive pas à déceler si l’auteur donne un sens caché à ses nouvelles, s’il y a plus à interpréter qu’il n’y paraît. Et bien sûr, ça me frustre de ne pas savoir. La plume de l’auteur est très appréciable, les descriptions grandioses. Il y a une grande diversité dans ces 4 récits, ce qui montre la maîtrise de l’auteur dans plusieurs domaines.

La première nouvelle est Dojoji. Celle-ci est en vérité une pièce de théâtre à propos de la vente d’une armoire. Je n’ai pas compris le « sens caché », la morale de cette pièce. Il est donc difficile de donner son avis sur quelque chose que l’on pense ne pas avoir compris…

J’ai eu le même problème pour Les Sept Ponts, l’histoire est plaisante on suit les Geishas dans leur parcours sur les sept ponts mais je pense qu’encore une fois il y avait plus à comprendre et que je ne l’ai pas vu.

La nouvelle de La Perle se déroule dans un cadre japonais plus moderne que les autres nouvelles, c’est du moins l’impression que j’ai eu. Un Desparate Housewives à la japonaise.

J’ai gardé pour la fin Patriotisme car c’est celle qui m’a de loin le plus interpelé. On suit le quotidien d’un jeune couple jusqu’à un élément perturbateur qui les poussent au suicide. On comprend bien tout le pouvoir de l’écriture de Mishima grâce à sa description du suicide du mari. J’en ai eu le cœur soulevé, le gout du sang dans la bouche, j’avais l’impression d’y être !

Bien que je n’ai pas été emportée par ces histoires, il m’a plu de découvrir cet écrivain japonais. Je m’essaierais plutôt à un roman pour pouvoir m’immerger complément.

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Naufrages – Akira Yoshimura

 Naufrages

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Akira Yoshimura

Babel
Février 2004

192 pages

env. 7,70 €

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Quatrième de couverture :

« Isaku n’a que neuf ans lorsque son père part se louer dans un bourg lointain. Devenu chef de famille, le jeune garçon participe alors à l’étrange coutume qui permet à ce petit village isolé entre mer et montagne de survivre à la famine : les nuits de tempête, les habitants allument de grands feux sur la plage, attendant que des navires en difficulté, trompés par la lumière fallacieuse, viennent s’éventrer sur les récifs, offrant à la communauté leurs précieuses cargaisons. Sombre et cruel, ce conte philosophique épouse avec mélancolie le rythme, les odeurs et les couleurs des saisons au fil desquelles Isaku découvre le destin violent échu à ses semblables dans cette contrée reculée d’un lapon primitif. »

Mon avis :

★★★★★ 

Je viens de passer de délicieux moments avec Naufrages, je suis très contente d’avoir découvert cet auteur ! Merci Adalana pour ce challenge plein de nouveautés 🙂

J’ai vraiment tout aimé dans ce livre ! On suit la vie d’Isaku et de son village au fil des saisons. Bien que le livre soit court (même pas 200 pages) on recouvre 2 ans et demi de la vie de ce garçon. J’ai eu l’impression de me retrouver au cœur d’un reportage où je pouvais suivre la vie de pauvres pêcheurs, leurs joies, leurs peines, les difficultés… On apprend également leurs traditions, leur techniques de pêche, de cueillette, etc…

Le jeune Isaku devient adulte dans ces pages, il vit drame sur drame et apprend à être responsable et s’occuper de sa famille. La mère d’Isaku est également un personnage important, celle-ci est très sévère et violente et m’a souvent énervée durant ma lecture.

Le gros point positif de ce roman est pour moi l’écriture. Me connaissant, j’aurais pu trouver ce sujet de livre ‘chiant’, mais j’ai été emportée et fascinée par ce que l’on apprend. Les descriptions sont justement dosée et facilement imaginables. Les dialogues sont aussi bien rythmés, sans être trop présents.

Je pense lire avec plaisir d’autres livres de cet auteur, j’ai d’ailleurs déjà jeté mon dévolu sur La guerre des jours lointains

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Gatsby le Magnifique – Francis Scott Fitzgerald

 Gatsby le Magnifique

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Francis Scott Fitzgerald

Pocket
Janvier 2013

222 pages

env. 2,90 €

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Quatrième de couverture :

« Dans le Long Island des années vingt, la fête est bruyante et la boisson abondante. Surtout chez Jay Gatsby. Aventurier au passé obscur, artiste remarquable par sa capacité à se créer un personnage de toute pièce, Gatsby, figure solaire par son rayonnement, lunaire par le mystère qu’il génère, est réputé pour les soirées qu’il donne dans sa somptueuse propriété. L’opulence, de même que la superficialité des conversations et des relations humaines, semblent ne pas y avoir de limites. C’est pourquoi l’illusion ne peut être qu’éphémère. »

Mon avis :

★★★✩✩ 

J’appréhendais un peu la lecture de livre, de peur que le style d’écriture soit un peu trop « lourd » à mon goût, il n’en fut rien ! L’écriture de l’auteur est assez fluide, Gatsby ce lit assez rapidement. 

Il est plaisant de découvrir l’ambiance des années 20, la légèreté, l’ébriété et la décadence de cette époque dans l’est des riches américains.

Même s’il m’a plu de le lire, je ne ressortirais rien de ce livre, l’histoire ne m’a pas touchée (même la fin m’a laissé indifférente), les personnages ne me laisseront pas de traces. Pour un classique de littérature, j’ai trouvé ce livre trop « vide ». On glisse dessus sans réellement s’y accrocher.

Une lecture plaisante, légère et décadente qui malheureusement ne me laissera pas de traces. 
Reste à aller voir le film maintenant !

Mon père est femme de ménage – Saphia Azzeddine

 Mon père est femme de ménage

mon-pere-est-femme-de-menageSaphia Azzeddine

Léo Scheer
Mars 2011

171 pages

env. 18,00 €

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Quatrième de couverture :

« Mon père a refermé la bouche en mâchant dans le vide, il s’est redressé et a regardé sa montre.
On était vendredi, je n’avais pas école le lendemain. Donc je pouvais l’aider. Embarrassé à l’idée de m’imposer sa vie, il trouve toujours un moyen d’alléger le truc. Là, il a dit : ? Bon alors mon Polo, tu viendé ou pas ce soir ? Une petite faute de français rigolote pour soulager tout ça, un peu d’humour pour camoufler le désastre de la soirée. Une soirée qui s’avère être sa vie en fait. J’ai souri, ça détend mon père, et j’ai répondu comme à chaque fois : ? Je viendé, je viendé…
Je l’aime mon père, mais j’ai du mal à l’admirer. Souvent, quand je le regarde, il est à quatre pattes, alors forcément ça manque un peu de hauteur tout ça… »

Mon avis :

★★★★✩ Agréable.

C’est le troisième roman que je lis de cette auteur, après la Mecque-Phuket avec lequel j’ai passé un très bon moment. J’ai ensuite lu Confidences à Allah qui m’a un peu plus… déroutée.

J’ai ici passé un bon petit (car il se lit très vite) moment à lire Mon père est femme de ménage. On y retrouve l’humour assez cru et les sarcasme de Saphia Azzeddine qui m’avait tant plu dans ses précédents romans. L’histoire est simple, on se plait à suivre la vie de Polo et ses mésaventures amoureuse avec Priscilla.

On s’attache vite à cet ado partagé entre l’amour qu’il porte à son père, et la honte qu’il a de lui et du reste de sa famille. On le voit essayer de s’élever de destin de « beauf » grâce à la lecture. Un mot par jour, pour faire la différence.

Une belle histoire qui se lit d’une traite, pleine d’humour.

Et rester vivant – J.-P. Blondel

 Et rester vivant

Et rester vivant

Jean-Philippe Blondel

Pocket

Janvier 2013

168 pages

env. 05,79 €

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Quatrième de couverture :

« Le narrateur a vingt-deux ans. Il a perdu sa mère, son frère, dans un accident de voiture. L’histoire commence, il vient de perdre son père dans un accident de voiture… Seul désormais, il décide de vendre l’appartement familial et de partir avec ses deux plus proches amis : Laure et Samuel. Direction : Morro Bay, Californie. Morro Bay : une obsession nourrie depuis des années par la chanson de Lloyd Cole. La Californie : le pays mythique qui a marqué une génération. « Et rester vivant » raconte ce voyage initiatique. Entre fous rires et douleur. Découvertes, rencontres et retours sur le passe. Pour la première fois, Jean-Philippe Blondel se raconte. On retrouve sa douceur; on découvre son incroyable capacité de résistance. Et ce texte, qui fait définitivement le deuil, rend surtout un véritable hommage à la vie. »

 

Mon avis :

★★★★✩ Emportée.

Pour moi les romans de Jean-Philippe Blondel son toujours un moment particulier de lectures. Le lycée de cette petite ville de province où il est professeur c’était le mien. Les élèves à qui il a appris, j’en ai fait partie.

J’ai commencé par lire G229 de Jean-Philippe Blondel, ayant passé un bon moment je continue de lire ces romans. Et j’ai vraiment passé un bon moment à lire Et rester vivant. On ne voudrait pas que le livre s’arrête si tôt. Cela nous éclaire sur la vie de cet auteur (car ce roman est en grande partie autobiographique).

Jean-Philippe Blondel manie brillamment l’humour, son roman pourrait être sentimental, larmoyant mais l’on rit et l’on s’évade. Il nous emmène sur la route, moi aussi je veux voir Morro Bay maintenant.